Comment les traumatismes passés dirigent encore vos choix : comprendre et gérer les comportements à risque

Vous est-il déjà arrivé de vous demander pourquoi, malgré vos meilleures intentions, vous revenez sans cesse aux mêmes comportements risqués ou aux relations tumultueuses qui finissent par vous blesser ? Peut-être avez-vous remarqué que, malgré vos efforts pour éviter le danger, vous semblez inévitablement attiré par des situations qui vous mettent en difficulté. Que ce soit dans vos choix de vie, vos relations, ou vos habitudes quotidiennes, il est possible que des traumatismes passés que vous pensiez oubliés influencent encore votre façon d’agir.

Cet article se penche sur ces comportements déroutants et explore comment les traumatismes développementaux peuvent conduire à une prise de risque récurrente à l’âge adulte. À travers des exemples fictifs, nous examinerons les raisons pour lesquelles certains d’entre nous sont tentés de répéter des schémas familiers, même lorsqu’ils nous nuisent. Si vous avez l’impression de revivre des situations du passé ou de chercher à tout prix à garder le contrôle, cet article pourrait bien vous offrir des pistes pour mieux comprendre et surmonter ces dynamiques.

Avertissement :

Cet article présente des exemples fictifs pour illustrer des situations liées à des traumatismes développementaux. Il propose également des suggestions générales basées sur des pratiques courantes en travail social. Ces exemples et conseils visent à vous aider à mieux comprendre les concepts abordés. Cependant, ils ne remplacent pas un accompagnement personnalisé avec un professionnel qualifié. Certains contenus peuvent évoquer des souvenirs ou des émotions difficiles. Nous vous encourageons à lire à votre propre rythme, à prendre soin de vous, et à consulter un professionnel pour obtenir un soutien adapté si vous vous reconnaissez dans ces situations.

Comment les traumatismes développementaux influencent la prise de risques à l’âge adulte

Les personnes ayant vécu des traumatismes développementaux, c’est-à-dire des expériences traumatiques durant leur enfance, peuvent avoir une tendance accrue à se mettre dans des situations à risque. Cela découle de raisons complexes et interconnectées, qui sont souvent enracinées dans les schémas de leur passé. Voici quelques-unes de ces explications :

1. Reproduction des schémas familiers :

Les personnes ayant vécu des traumatismes développementaux peuvent inconsciemment rechercher des situations similaires à celles qu’elles ont vécues dans leur enfance. Même si ces situations sont douloureuses ou dangereuses, elles peuvent offrir un certain confort en raison de leur prévisibilité, créant ainsi un cycle de répétition.

Imaginez Sophie*, une jeune femme qui a grandi dans un environnement où les conflits étaient fréquents et où les cris étaient monnaie courante. Adulte, Sophie se retrouve souvent dans des relations où les disputes sont la norme. Malgré la douleur que ces relations lui apportent, elle ne peut s’empêcher de rester, car cette atmosphère lui semble étrangement familière. Elle ne comprend pas pourquoi, mais elle se sent presque à l’aise dans ce chaos, comme si c’était le seul type de relation qu’elle connaissait.

* Note : Les exemples mentionnés dans cette section sont entièrement fictifs et ont été créés à des fins illustratives. Toute ressemblance avec des situations réelles est purement fortuite.

  • Prendre conscience des schémas répétitifs :

Sophie pourrait commencer par identifier les situations dans lesquelles elle se sent attirée par des conflits ou des relations chaotiques. Elle pourrait structurer ce journal en répondant à des questions spécifiques, telles que : « Qu’est-ce qui a déclenché cette dispute ? Quelles émotions ai-je ressenties avant, pendant, et après le conflit ? Quelles pensées ou croyances m’ont poussé à rester dans cette situation ? » En notant régulièrement ses expériences, Sophie pourrait identifier des modèles récurrents dans ses relations, ce qui lui permettrait de mieux comprendre pourquoi elle se retrouve systématiquement dans des situations similaires.

  • Explorer des relations plus équilibrées :

Sophie pourrait se fixer des objectifs pour sortir de sa zone de confort en cherchant des interactions plus stables. Par exemple, elle pourrait s’engager à participer à des activités de groupe ou à des événements sociaux où elle peut rencontrer des personnes qui valorisent la communication respectueuse. Elle pourrait également s’inscrire à des groupes de soutien où les membres partagent des expériences similaires, lui permettant ainsi de voir des exemples concrets de relations saines et d’apprendre de nouvelles façons d’interagir. Une stratégie pourrait être de se lier d’amitié avec quelqu’un qui a une attitude calme et posée, et d’observer comment cette personne gère les conflits ou les désaccords.

  • Renforcer l’estime de soi :

En travaillant sur son estime de soi, Sophie pourrait mieux comprendre pourquoi elle se sent attirée par des situations familières, mais négatives. Des activités comme la consultation psychosociale, la méditation, ou des ateliers sur la confiance en soi pourraient l’aider à se sentir plus en sécurité dans des environnements sains.

  • Apprendre des techniques de gestion des conflits :

Sophie pourrait suivre une formation en communication non violente (CNV), qui lui offrirait des outils pour exprimer ses besoins et ses émotions sans recourir à des comportements qui alimentent le conflit. Elle pourrait pratiquer des techniques comme l’écoute active, où elle se concentre pleinement sur ce que dit l’autre personne sans préparer sa réponse à l’avance. Par exemple, lors d’une conversation tendue, elle pourrait utiliser des phrases comme : « Quand tu as dit cela, je me suis sentie… parce que… » Cela lui permettrait de désamorcer les tensions avant qu’elles n’évoluent en disputes, et de créer un espace où les deux parties se sentent entendues.

  • Se donner du temps et du soutien :

Changer des schémas profondément ancrés demande du temps, et Sophie pourrait bénéficier de se fixer des objectifs réalistes et de progresser à son propre rythme. Elle pourrait également envisager de rejoindre un groupe de soutien où elle peut partager ses expériences et recevoir des encouragements. Par exemple, elle pourrait établir un calendrier de ses progrès, en notant les petites victoires comme éviter une dispute ou choisir de ne pas réagir impulsivement. S’entourer de personnes bienveillantes qui l’encouragent à poursuivre ses efforts pourrait faire une grande différence dans sa capacité à maintenir des changements positifs à long terme.

2. Recherche de contrôle :

Lorsque vous avez ressenti un manque de contrôle sur votre vie et votre environnement durant votre enfance, il est possible que vous cherchiez à vous mettre dans des situations à risque pour éprouver un sentiment de contrôle ou de maîtrise, même si ce contrôle est en réalité illusoire. Cette quête de contrôle peut mener à des comportements risqués et autodestructeurs, dans une tentative de compenser la perte de pouvoir vécue durant l’enfance.

Prenons le cas de Marc. Marc a grandi dans une maison où il n’avait aucun contrôle sur ce qui se passait, ce qui a profondément marqué son développement émotionnel. Ses parents prenaient toutes les décisions, souvent sans tenir compte de ses besoins ou de ses opinions, ce qui l’a laissé se sentir impuissant et invisible. Ce manque de pouvoir et de reconnaissance a gravé en lui une profonde insécurité, exacerbée par des environnements où il se sentait constamment dominé et impuissant. En tant qu’adulte, Marc se met régulièrement dans des situations risquées, comme accepter des responsabilités de travail dangereuses ou se lancer dans des projets impossibles, parce qu’il pense qu’il peut enfin prouver qu’il a le contrôle. Pourtant, chaque fois qu’il échoue, il ressent la même frustration et impuissance que lorsqu’il était enfant, réactivant ainsi ses traumatismes passés.

  • Identifier les déclencheurs de la prise de risque : 

Marc pourrait commencer par faire un travail introspectif pour identifier les situations ou émotions qui déclenchent son besoin de se mettre en danger. Il pourrait tenir un carnet où il note chaque fois qu’il se sent poussé à accepter une tâche dangereuse ou à prendre une décision impulsive. Ce carnet pourrait inclure des questions comme : « Qu’est-ce que je ressens en ce moment ? Qu’est-ce que j’essaie de prouver ou de compenser en prenant ce risque ? » En prenant le temps de réfléchir après chaque situation, Marc pourrait commencer à voir des modèles dans ses comportements et mieux comprendre les émotions sous-jacentes qui les déclenchent, comme un sentiment de frustration ou d’impuissance.

  • Travailler sur l’acceptation du passé :

Marc pourrait bénéficier de séances avec un travailleur social pour travailler sur l’acceptation de son manque de contrôle durant son enfance. Une approche pourrait être d’utiliser des techniques d’écoute active, où Marc est encouragé à parler de ses expériences passées tout en recevant une validation empathique de ses sentiments. Le travailleur social pourrait également introduire des exercices comme l’écriture expressive, où Marc serait invité à écrire une lettre à son « moi » enfant, reconnaissant la douleur et l’impuissance qu’il a ressenties à l’époque, tout en lui offrant du soutien et de la compassion. Cela l’aiderait à accepter qu’il n’était pas responsable du manque de contrôle qu’il a vécu plus jeune et qu’il n’a pas besoin de prouver sa valeur en prenant des risques aujourd’hui.

  • Développer des compétences en prise de décision :

Marc pourrait apprendre des techniques de prise de décision réfléchie en suivant une méthode structurée comme la prise de décision en étapes. Par exemple, avant de s’engager dans une nouvelle tâche ou un projet risqué, il pourrait passer en revue une liste de contrôle : « Quels sont les avantages et les inconvénients de cette décision ? Quels sont les risques potentiels ? Suis-je en train de prendre cette décision pour prouver quelque chose ou parce que c’est vraiment la meilleure option ? » En s’habituant à cette approche, Marc pourrait ralentir son processus décisionnel, ce qui l’aiderait à éviter des décisions impulsives qui pourraient le mettre en danger.

  • Trouver des sources de contrôle positives :

Marc pourrait se tourner vers des activités où il peut exercer un contrôle de manière positive et constructive. Par exemple, il pourrait s’impliquer dans des projets créatifs comme l’écriture, la photographie, ou l’artisanat, où il peut exprimer son besoin de contrôle tout en voyant les résultats tangibles de ses efforts. Il pourrait aussi explorer des rôles de leadership dans des contextes sécurisés, comme le bénévolat dans une organisation, où il peut guider et inspirer les autres sans mettre sa sécurité en danger. Ces nouvelles activités pourraient lui offrir un sentiment d’accomplissement et de maîtrise, tout en remplaçant les comportements risqués par des choix plus sains et plus gratifiants.

  • Pratiquer la pleine conscience :

Marc pourrait adopter des pratiques de pleine conscience pour rester ancré dans le moment présent et réduire son besoin de prendre des risques pour se sentir en contrôle. Il pourrait commencer par des exercices simples de respiration consciente, où il se concentre sur chaque inspiration et expiration pour calmer son esprit. Des applications de méditation guidée ou des séances de yoga pourraient également l’aider à développer cette pratique. La pleine conscience lui permettrait de mieux reconnaître les moments où il est tenté de se prouver à lui-même en prenant des risques, et de choisir une réponse plus équilibrée. Avec le temps, cette pratique pourrait non seulement réduire son besoin de contrôle illusoire, mais aussi améliorer son bien-être général en le connectant à ses émotions réelles sans jugement.

3. Dissociation et comportements impulsifs :

Les traumatismes développementaux peuvent entraîner des troubles dissociatifs, ce qui peut affecter la capacité à évaluer correctement les dangers et à prendre des décisions réfléchies. Cette dissociation peut conduire à des comportements impulsifs, où les conséquences des actions ne sont pas pleinement ressenties ou comprises, augmentant ainsi les risques.

Claire a souvent l’impression de flotter à l’extérieur de son corps, surtout lorsqu’elle est confrontée à des situations stressantes. Cette dissociation, qu’elle ne comprend pas toujours, la pousse à prendre des décisions impulsives. Par exemple, il lui arrive de quitter son emploi soudainement, sans planification, ou de partir en voyage du jour au lendemain sans avertir personne. Ces comportements sont impulsifs et souvent autodestructeurs, mais sur le moment, Claire ne ressent pas vraiment les conséquences de ses actions. Ce n’est qu’après coup, lorsqu’elle « revient à elle », qu’elle se rend compte du désordre qu’elle a créé autour d’elle, mais à ce moment-là, elle est déjà passée à autre chose.

  • Identifier les déclencheurs de la dissociation :

Claire pourrait commencer par observer les situations ou émotions qui précèdent ses épisodes de dissociation. Pour cela, elle pourrait tenir un journal quotidien où elle note les moments où elle se sent déconnectée ou « flottante ». Ce journal pourrait inclure des sections pour décrire l’environnement, les personnes présentes, et les émotions ressenties avant que la dissociation ne se produise. Par exemple, elle pourrait écrire : « Aujourd’hui, j’ai commencé à me sentir déconnectée juste après que mon patron m’a critiquée au travail. J’ai ressenti une montée d’anxiété et une envie de fuir la situation. » En tenant un tel journal, Claire pourrait commencer à identifier des modèles ou des situations spécifiques qui déclenchent sa dissociation, ce qui lui donnerait une meilleure compréhension des causes sous-jacentes.

  • Ancrage dans le présent :

Claire pourrait apprendre des techniques d’ancrage pour rester connectée à la réalité lorsqu’elle sent la dissociation approcher. Un travailleur social pourrait lui enseigner des exercices simples, mais efficaces, comme la technique des cinq sens, où elle se concentre sur ce qu’elle peut voir, entendre, toucher, sentir, et goûter dans son environnement immédiat. Par exemple, lorsqu’elle commence à se sentir dissociée, Claire pourrait regarder autour d’elle et nommer mentalement cinq objets qu’elle voit, quatre sons qu’elle entend, trois textures qu’elle touche, deux odeurs qu’elle sent, et une saveur qu’elle goûte. Ces techniques pourraient l’aider à se recentrer rapidement et à éviter de plonger dans un état dissociatif.

  • Développer la pleine conscience :

La pratique régulière de la pleine conscience pourrait aider Claire à mieux comprendre ses états émotionnels et à rester présente dans l’instant. Elle pourrait s’engager à une routine quotidienne de méditation, même si ce n’est que pour quelques minutes chaque matin, en utilisant des applications de méditation guidée pour l’aider à rester concentrée. Par exemple, elle pourrait pratiquer la « méditation de la pleine conscience du corps » où elle se concentre sur les sensations de chaque partie de son corps, une par une, en commençant par les pieds et en remontant jusqu’à la tête. Cette pratique pourrait non seulement réduire les épisodes de dissociation, mais aussi augmenter sa conscience des déclencheurs émotionnels qui y sont liés.

  • Établir des stratégies de prise de décision réfléchie :

Pour éviter les décisions impulsives qu’elle pourrait regretter plus tard, Claire pourrait apprendre à différer ses choix importants lorsqu’elle se sent déconnectée ou stressée. Une stratégie pourrait consister à créer une règle personnelle, comme attendre 24 heures avant de prendre une décision majeure. Par exemple, si elle se sent tentée de quitter son emploi sur un coup de tête, elle pourrait s’engager à attendre un jour avant d’agir et à parler de cette décision avec un ami ou un conseiller de confiance pendant cette période. Cela lui donnerait le temps de retrouver un état d’esprit plus clair et de considérer les conséquences de ses actions.

  • Chercher des soutiens extérieurs :

Claire pourrait se tourner vers des amis de confiance, un groupe de soutien, ou un professionnel pour discuter de ses décisions avant d’agir impulsivement. Avoir un réseau de soutien pourrait l’aider à voir ses options de manière plus claire et à éviter les décisions précipitées. Par exemple, elle pourrait établir une liste de contacts de personnes à qui elle peut parler en cas de crise, comme un ami proche, un membre de la famille, ou un thérapeute. Avant de prendre une décision importante, Claire pourrait s’engager à contacter au moins une de ces personnes pour discuter de ses sentiments et obtenir des conseils. Cela pourrait l’aider à rester connectée à la réalité et à recevoir une rétroaction précieuse qui l’empêcherait de se précipiter dans des actions qu’elle pourrait regretter.

Une femme tient un cahier et regarde pensivement par la fenêtre, en pleine contemplation, reflétant un moment de pause et de réflexion personnelle.

Point de réflexion !

Prenez un moment pour réfléchir à ce que vous venez de lire. Avez-vous reconnu certains de ces comportements en vous-même ou chez des personnes de votre entourage ? Il est normal de ressentir diverses émotions en lisant ces exemples, et il est important de vous donner le temps de les absorber.

Si vous vous sentez submergé ou si des souvenirs difficiles refont surface, n’hésitez pas à faire une pause. Vous pouvez reprendre la lecture plus tard, à votre propre rythme.

4. Autopunition :

Les traumatismes peuvent engendrer des sentiments de honte, de culpabilité ou de dévalorisation, qui à leur tour peuvent mener à des comportements d’autopunition. Ces comportements sont souvent inconscients et se manifestent par une tendance à se mettre dans des situations dangereuses, comme si la personne cherchait inconsciemment à se punir pour des fautes perçues.

Victor a toujours porté un lourd sentiment de culpabilité après la mort de son frère dans un accident, un événement qu’il a vécu dans son enfance. Adulte, Victor se met dans des situations dangereuses, parfois en choisissant des partenaires abusifs ou en prenant des risques inutiles au travail. Au fond de lui, il pense qu’il mérite de souffrir pour ce qui est arrivé à son frère, même s’il n’était pas responsable. Chaque fois qu’il se blesse ou qu’il échoue, une petite voix en lui murmure qu’il est en train de payer pour ses « fautes ».

  • Prendre conscience des schémas d’autopunition :

Victor pourrait commencer par identifier les moments où il se met consciemment ou inconsciemment en danger en reconnaissant ces comportements comme des formes d’autopunition. Il pourrait tenir un journal introspectif, où il note chaque fois qu’il se retrouve dans une situation dangereuse ou se sent poussé à prendre des risques inutiles. Par exemple, Victor pourrait se poser des questions comme : « Qu’est-ce qui m’a conduit à accepter cette tâche dangereuse ? Quelles émotions ai-je ressenties avant de prendre cette décision ? Est-ce que je me sens coupable ou indigne de quelque chose en particulier ? » En examinant ses réponses, Victor pourrait commencer à voir des modèles, comme des situations ou des émotions spécifiques qui déclenchent ses comportements d’autopunition.

  • Travailler sur la culpabilité et la honte :

Avec l’aide d’un travailleur social, Victor pourrait explorer les sentiments de culpabilité et de honte qui sous-tendent ses comportements d’autopunition. L’objectif serait de reconnaître que ces sentiments, bien que compréhensibles, ne justifient pas la souffrance continue, et de travailler à remplacer la culpabilité par la compassion envers soi-même.
Pour plus de détails, vous pouvez consulter notre article de blogue « La honte : la comprendre et s’en libérer ».

  • Remplacer l’autopunition par des pratiques de bien-être :

Victor pourrait être encouragé à remplacer ses comportements d’autopunition par des activités qui favorisent le soin de soi et le bien-être émotionnel. Par exemple, il pourrait s’engager dans des pratiques comme le yoga, la méditation, ou même des activités artistiques comme la peinture ou l’écriture. Si Victor se sent particulièrement coupable ou dévalorisé, il pourrait consacrer du temps à une activité qui lui apporte de la joie ou du réconfort, comme passer du temps dans la nature, lire un livre qu’il aime, ou cuisiner un plat préféré. Ces activités l’encouragent à prendre soin de lui-même et à associer son bien-être à des comportements positifs.

  • Établir des limites personnelles saines :

Apprendre à dire non et à établir des limites claires dans ses relations et son travail pourrait aider Victor à éviter les situations où il se sent obligé de se punir. Un travailleur social pourrait travailler avec lui pour identifier les situations où il se laisse entraîner dans des comportements dangereux ou autodestructeurs, et l’aider à élaborer des stratégies pour les éviter. Par exemple, Victor pourrait pratiquer des réponses affirmatives comme « Je ne me sens pas à l’aise avec cette tâche, je préfère ne pas la prendre en charge » ou « Je ne peux pas accepter cette responsabilité supplémentaire, car cela mettrait en péril ma sécurité et mon bien-être ». Le travailleur social pourrait également aider Victor à anticiper les situations où il pourrait être tenté de se punir et à élaborer des plans pour y répondre de manière plus saine.

  • Chercher du soutien émotionnel :

Victor pourrait grandement bénéficier de partager ses sentiments de culpabilité et ses tendances à l’autopunition avec des amis proches, des groupes de soutien, ou des professionnels. Par exemple, il pourrait rejoindre un groupe de parole où d’autres personnes ayant vécu des traumatismes partagent leurs expériences et leurs stratégies de guérison. Ce type de soutien pourrait lui offrir un espace sécurisé pour exprimer ses émotions et recevoir des encouragements. En ayant un réseau de soutien solide, il serait moins susceptible de se tourner vers l’autopunition lorsqu’il est confronté à des situations stressantes ou à des souvenirs douloureux.

5. Recherche d’adrénaline et de sensations fortes :

Les expériences traumatisantes peuvent altérer le système de récompense du cerveau, ce qui peut pousser certaines personnes à rechercher des situations à haute intensité émotionnelle. Ces comportements visent souvent à provoquer des sensations fortes, comme la montée d’adrénaline, pour masquer temporairement la douleur émotionnelle sous-jacente. Cette stratégie est rarement durable.

Isabelle, après une adolescence marquée par des événements traumatisants, se retrouve à 30 ans avec une envie insatiable de sensations fortes. Elle ne se sent vraiment « vivante » que lorsqu’elle pratique des sports extrêmes, comme le parachutisme ou l’escalade sans protection. Ses amis s’inquiètent pour elle, mais Isabelle ne voit pas le danger ; elle ressent juste ce besoin constant d’intensité pour oublier les douleurs qu’elle a endurées.

  • Identifier les besoins sous-jacents :

Isabelle pourrait commencer par explorer les raisons profondes qui la poussent à rechercher constamment des sensations fortes. Un travailleur social pourrait l’accompagner dans cette exploration en lui posant des questions guidées telles que : « Quelles émotions ressens-tu avant de te lancer dans une activité à risque ? Est-ce que ces activités te permettent d’oublier quelque chose de douloureux ou de combler un vide émotionnel ? » Pour approfondir cette réflexion, Isabelle pourrait tenir un journal où elle note les circonstances et les émotions qui précèdent ses activités à haute intensité. Par exemple, elle pourrait observer qu’elle se tourne vers des sports extrêmes après une semaine stressante ou lorsqu’elle se sent déprimée. En identifiant ces besoins émotionnels, Isabelle pourrait commencer à comprendre ce qu’elle cherche réellement à travers ces expériences intenses.

  • Explorer des alternatives sûres pour ressentir de l’excitation :

Isabelle pourrait être encouragée à trouver des activités qui apportent de l’excitation et de l’adrénaline, mais avec moins de risques pour sa sécurité. Par exemple, elle pourrait se tourner vers des sports encadrés par des professionnels, comme l’escalade en salle ou des courses d’obstacles organisées, où des protocoles de sécurité sont en place pour minimiser les dangers. Elle pourrait également explorer des activités nouvelles et stimulantes qui ne sont pas nécessairement liées à un danger physique, comme la danse, le théâtre improvisé, ou la participation à des compétitions sportives non extrêmes. Ces alternatives pourraient lui offrir le même sentiment de défi et d’accomplissement sans mettre sa vie en danger.

  • Développer des méthodes de gestion du stress :

Souvent, la recherche d’adrénaline est une manière de fuir le stress ou l’anxiété. Isabelle pourrait apprendre des techniques de gestion du stress pour mieux faire face aux émotions qui la poussent vers des comportements risqués. Elle pourrait essayer des pratiques comme la méditation, la relaxation musculaire progressive, ou des exercices de respiration profonde. Par exemple, lorsqu’elle se sent stressée, Isabelle pourrait s’accorder une pause pour pratiquer la respiration consciente, en inspirant lentement par le nez, en retenant sa respiration pendant quelques secondes, puis en expirant doucement par la bouche. Cela pourrait l’aider à apaiser son esprit et à réduire son besoin de rechercher des sensations fortes pour échapper au stress. Elle pourrait également envisager de participer à des ateliers ou des cours sur la gestion du stress pour renforcer ces compétences.

  • Renforcer les liens sociaux :

Créer des liens plus forts avec ses amis et sa famille pourrait fournir à Isabelle le soutien émotionnel dont elle a besoin pour combler le vide que l’adrénaline ne peut remplir. Elle pourrait s’engager à passer plus de temps avec des proches en participant à des activités sociales régulières, comme des dîners en famille, des sorties entre amis, ou des événements communautaires. Isabelle pourrait également se joindre à des groupes ou clubs qui partagent ses intérêts, mais dans un cadre sécurisé, ce qui pourrait renforcer son sentiment de connexion sans avoir besoin de sensations extrêmes. Par exemple, elle pourrait rejoindre un club de randonnée qui explore des sentiers moins dangereux ou un groupe de bénévoles qui organise des événements locaux. Ces interactions sociales pourraient l’aider à développer un réseau de soutien stable qui l’encouragerait à rechercher des expériences équilibrées plutôt que des aventures risquées.

  • Fixer des objectifs personnels alignés avec ses valeurs :

Isabelle pourrait travailler avec un travailleur social pour définir des objectifs de vie qui lui permettent de trouver du sens et de l’épanouissement sans avoir à rechercher constamment des sensations fortes. Elle pourrait commencer par identifier ses valeurs personnelles, comme le bien-être, la créativité, ou l’accomplissement, et fixer des objectifs alignés avec ces valeurs. Par exemple, si Isabelle valorise la nature et l’exploration, elle pourrait se fixer comme objectif de parcourir les parcs nationaux à un rythme tranquille, en appréciant chaque expérience sans se précipiter dans des activités dangereuses. En se concentrant sur des objectifs à long terme qui correspondent à ses valeurs, Isabelle pourrait progressivement remplacer son besoin d’adrénaline par des activités qui lui apportent un sentiment de satisfaction et de sérénité durable.

6. Absence de modèles positifs :

Grandir dans des environnements traumatisants peut empêcher une personne de développer des modèles de comportement sains et sécurisés. Sans ces modèles, il devient difficile de reconnaître et d’adopter des comportements appropriés dans des relations ou des situations stressantes.

Julie a grandi dans une famille où les disputes étaient résolues par des cris et des menaces, et où les comportements agressifs étaient la norme. En devenant adulte, Julie n’a jamais appris à gérer les conflits de manière saine. Lorsqu’elle est confrontée à des désaccords, que ce soit au travail ou dans ses relations personnelles, elle réagit souvent par l’agressivité ou en se fermant complètement. Julie n’a jamais eu de modèles positifs pour lui montrer comment communiquer calmement ou résoudre des problèmes de manière constructive. En conséquence, elle reproduit les mêmes comportements qu’elle a vus dans son enfance, même si cela lui cause beaucoup de stress et de douleur dans sa vie actuelle.

  • Interventions basées sur l’éducation psychosociale :

Julie pourrait bénéficier d’une intervention centrée sur l’éducation psychosociale, où un travailleur social l’aiderait à comprendre comment ses expériences d’enfance ont influencé ses comportements actuels. Le travailleur social pourrait inclure des sessions d’apprentissage pour expliquer les dynamiques familiales et la transmission des modèles relationnels de génération en génération. Par exemple, le travailleur social pourrait organiser des séances individuelles où Julie apprendrait à identifier les comportements toxiques et à comprendre comment ils se manifestent dans sa vie actuelle. Cette éducation renforcerait sa capacité à reconnaître et à modifier ses comportements hérités.

  • Plan d’action pour le développement de compétences sociales :

Le travailleur social pourrait collaborer avec Julie pour créer un plan d’action visant à développer des compétences sociales spécifiques qui lui manquent. Cela pourrait inclure des activités pratiques telles que des jeux de rôle pour pratiquer des techniques de communication assertive et de résolution de conflits. Par exemple, Julie pourrait s’entraîner à exprimer ses besoins de manière non agressive ou à gérer les désaccords en utilisant des phrases claires et respectueuses. Le travailleur social pourrait également lui suggérer des exercices à pratiquer dans des situations sociales réelles, en lui fournissant une rétroaction constructive après chaque tentative.

  • Groupes de soutien et développement communautaire :

Julie pourrait être encouragée à participer à des groupes de soutien axés sur le développement personnel et la gestion des conflits. Ces groupes, souvent dirigés par des travailleurs sociaux, offrent un espace sécurisé pour partager des expériences et apprendre des autres. Julie pourrait y trouver des pairs qui ont vécu des situations similaires et qui travaillent aussi à améliorer leurs compétences relationnelles. Le travailleur social pourrait également faciliter son engagement dans des activités communautaires, comme des projets de bénévolat, où elle pourrait pratiquer ces compétences dans un cadre collaboratif et solidaire.

  • Approche centrée sur les forces et le renforcement de l’autonomie :

Une intervention en travail social basée sur l’approche centrée sur les forces aiderait Julie à identifier et à valoriser ses compétences et ressources personnelles. Plutôt que de se concentrer uniquement sur ses comportements problématiques, le travailleur social pourrait l’aider à reconnaître ses réussites et ses talents. Par exemple, si Julie a réussi à gérer un conflit de manière plus positive, elle pourrait travailler avec le travailleur social pour analyser ce qui a bien fonctionné et comment elle peut reproduire ces stratégies dans d’autres situations. Cette approche renforcera son sentiment de compétence et d’autonomie, l’encourageant à adopter des comportements plus constructifs.

  • Création d’un réseau de soutien naturel :

Le travailleur social pourrait aider Julie à identifier et à renforcer son réseau de soutien naturel, composé de personnes bienveillantes dans sa vie quotidienne. Cela inclurait des discussions sur la manière de solliciter de l’aide et du soutien de ses amis, de sa famille, ou de ses collègues lorsque des situations stressantes surviennent. Le travailleur social pourrait guider Julie dans l’élaboration d’une liste de contacts de confiance à qui elle pourrait se tourner en cas de besoin, et l’encourager à développer des relations plus positives et équilibrées avec ces personnes. Par exemple, elle pourrait organiser des réunions régulières avec ces soutiens pour discuter de ses progrès et des défis qu’elle rencontre.

7. Développement d’une tolérance au danger :

L’exposition répétée à des situations traumatisantes peut amener une personne à développer une tolérance au danger, rendant les comportements risqués moins alarmants ou même normaux. Ce manque de réaction appropriée face au risque peut pousser la personne à se mettre fréquemment en danger sans en mesurer pleinement les conséquences.

Lucas, qui a grandi dans une maison où la violence était quotidienne, ne réagit presque plus face au danger. Dans sa vie adulte, il prend des risques considérables, comme conduire à grande vitesse ou ignorer des signaux d’avertissement sur son lieu de travail. Pour Lucas, ces situations ne sont pas perçues comme dangereuses ; elles lui semblent presque normales. Il a développé une tolérance au danger qui l’a conduit à prendre des risques de plus en plus grands, sans même se rendre compte du danger réel.

  • Interventions basées sur l’éducation à la sécurité :

Un travailleur social pourrait aider Lucas à prendre conscience de sa tolérance élevée au danger en l’éduquant sur l’importance de la sécurité et des conséquences potentielles de ses comportements risqués. Le travailleur social pourrait organiser des sessions d’information pour expliquer à Lucas les risques associés à certaines de ses actions. Par exemple, le travailleur social pourrait utiliser des études de cas ou des exemples concrets pour montrer comment des comportements similaires ont conduit à des accidents ou des blessures graves. Cette éducation pourrait sensibiliser Lucas à la gravité des dangers qu’il minimise habituellement.

  • Élaboration de stratégies de gestion des risques :

Le travailleur social pourrait collaborer avec Lucas pour développer des stratégies concrètes de gestion des risques dans sa vie quotidienne. Ensemble, ils pourraient identifier les situations où Lucas a tendance à prendre des risques excessifs et élaborer des plans pour éviter ou minimiser ces risques. Par exemple, Lucas pourrait s’engager à respecter des limites de vitesse plus strictes en voiture ou à suivre scrupuleusement les protocoles de sécurité au travail. Le travailleur social pourrait également lui fournir des outils pour évaluer les risques avant de prendre des décisions, comme une liste de contrôle des dangers à consulter avant de s’engager dans une activité risquée.

  • Approche basée sur le soutien par les pairs :

Le travailleur social pourrait introduire Lucas dans un groupe de soutien par les pairs, où il pourrait échanger avec d’autres personnes ayant des expériences similaires en matière de prise de risques. Ce groupe pourrait offrir un espace pour partager des stratégies de réduction des risques et discuter des défis liés à la tolérance au danger. Par exemple, Lucas pourrait entendre comment d’autres membres du groupe ont appris à ralentir et à évaluer les risques de manière plus réaliste. Ce soutien collectif pourrait non seulement normaliser ses expériences, mais aussi l’encourager à adopter des comportements plus sécuritaires, en se sentant soutenu par ses pairs.

  • Remplacer les comportements à risque par des activités plus sûres :

Lucas pourrait chercher des moyens d’obtenir l’excitation ou le soulagement qu’il recherche dans des activités moins dangereuses. Par exemple, il pourrait s’engager dans des activités physiques encadrées, comme des sports ou des aventures en plein air sécurisées, où le danger est minimisé par des protocoles de sécurité.

  • S’entourer d’un réseau de soutien vigilant :

Lucas pourrait bénéficier de s’entourer de personnes qui comprennent ses tendances à sous-estimer le danger et qui peuvent l’aider à rester vigilant. Avoir des amis ou des proches qui lui rappellent de rester prudent et qui l’accompagnent dans des situations à risque pourrait l’aider à ajuster ses comportements.

8. Attachement désorganisé :

Les traumatismes développementaux peuvent entraîner des styles d’attachement désorganisés, où les comportements contradictoires ou imprévisibles deviennent la norme dans les relations. Cela peut se traduire par une recherche inconsciente de relations ou de situations dangereuses, où la personne oscille entre le besoin de proximité et la peur de l’abandon.

Thomas a grandi dans un foyer où l’amour et l’attention étaient imprévisibles. Un jour, ses parents pouvaient être affectueux, et le lendemain, ils étaient distants ou même hostiles sans raison apparente. En tant qu’adulte, Thomas a du mal à établir des relations stables. Il se retrouve souvent attiré par des partenaires qui sont également imprévisibles — tantôt chaleureux, tantôt froids. Il oscille entre des sentiments intenses d’attachement et des désirs soudains de se détacher, de peur d’être rejeté ou blessé. Thomas se sent confus et anxieux dans ses relations, cherchant désespérément la sécurité tout en étant attiré par l’incertitude, car c’est ce qu’il a toujours connu.

  • Prendre conscience des schémas d’attachement :

Thomas pourrait commencer par comprendre comment ses expériences d’enfance ont façonné ses attentes et ses comportements dans les relations adultes. Avec l’aide d’un travailleur social, il pourrait identifier les moments où il oscille entre attachement et détachement, et pourquoi ces comportements se manifestent.

  • Apprendre à réguler ses émotions :

le travailleur social pourrait enseigner à Thomas des techniques pour mieux gérer ses émotions lorsque des sentiments de rejet ou d’anxiété surgissent. Cela pourrait inclure des exercices de respiration, des techniques de relaxation, ou des pratiques de pleine conscience pour l’aider à rester centré et à éviter des réactions impulsives.

  • Établir des relations sécurisantes :

Thomas pourrait être encouragé à développer des relations avec des personnes qui sont stables, prévisibles, et émotionnellement disponibles. Le travailleur social pourrait l’accompagner dans l’apprentissage de la communication ouverte et honnête, ce qui pourrait réduire l’incertitude et renforcer la confiance dans ses relations.

  • Travailler sur la confiance en soi et l’autonomie :

En renforçant son estime de soi et son autonomie, Thomas pourrait réduire sa dépendance émotionnelle envers les autres pour se sentir en sécurité. Le travailleur social pourrait l’aider à fixer des objectifs personnels qui lui permettent de se sentir compétent et autonome, réduisant ainsi la peur de l’abandon.

  • Pratiquer la communication non violente :

Thomas pourrait apprendre des techniques de communication non violente pour exprimer ses besoins et ses émotions sans crainte de rejet ou d’abandon. Cela pourrait l’aider à créer des relations plus équilibrées et à éviter les comportements contradictoires.

Vers une prise de conscience et un changement positif

Femme paisible et calme.

Ces comportements à risque, que nous avons explorés dans cet article, sont souvent des tentatives non constructives pour gérer des émotions et des souvenirs douloureux, ou pour retrouver un semblant de contrôle sur votre vie. À force de ne pas prêter attention à ces comportements, vous pourriez vous retrouver plus profondément engagé(e) dans un cycle de prise de risques et de souffrance. Cependant, il n’est jamais trop tard pour explorer des moyens de reprendre en main votre bien-être et d’envisager des changements positifs.

Reconnaître ces dynamiques est une première étape essentielle pour commencer à travailler sur des moyens plus sains de faire face à votre passé et de reprendre le contrôle de votre vie. Dans ce processus, n’oubliez pas l’importance de l’autocompassion. La guérison est un parcours graduel, et chaque étape, même la plus petite, compte. Soyez doux(ce) envers vous-même et reconnaissez que les progrès se font à votre propre rythme.

Vous n’êtes pas seul(e) à vivre cela. Beaucoup de personnes ayant vécu des traumatismes développementaux se retrouvent dans des situations similaires. Ce que vous ressentez est légitime, et il existe des approches adaptées pour vous aider à naviguer à travers ces défis.

Comment nous pouvons vous aider

Chez Les Psychosociaux, nous offrons des services adaptés à vos besoins :

Consultation psychosociale individuelle

Rencontrez nos professionnels pour explorer ensemble des moyens pratiques et adaptés à votre situation, afin de renforcer votre équilibre émotionnel et favoriser votre bien-être.

Homme en consultation psychosociale individuelle.
Homme assis au sol qui est pensif et anxieux.

Suivi psychosocial IVAC

Nous proposons un accompagnement personnalisé pour vous aider à traverser les conséquences des traumatismes passés, en mettant l’accent sur le renforcement de vos compétences et ressources personnelles.

Nous sommes là pour vous écouter, vous épauler et vous aider à retrouver un sentiment de sécurité et de contrôle dans votre quotidien. N’hésitez pas à nous contacter pour discuter de la manière dont nous pouvons vous aider à avancer sur ce chemin.

FAQ

Non, chaque individu réagit différemment aux traumatismes. Certains peuvent développer des comportements de prise de risque, tandis que d’autres peuvent adopter des stratégies d’adaptation différentes.

Dans certains contextes contrôlés, prendre des risques calculés peut favoriser la croissance personnelle. Toutefois, les comportements à risque découlant de traumatismes sont souvent dangereux et autodestructeurs.

Par exemple, dans un contexte sportif, décider de participer à une compétition exigeante, comme un marathon ou une course d’endurance, peut être un risque calculé. Avec une préparation adéquate, cela peut renforcer la confiance en soi, la discipline, et la résilience physique et mentale. Cependant, si une personne s’engage dans des activités physiques extrêmes sans préparation suffisante, par désir de prouver sa valeur ou d’échapper à une douleur émotionnelle liée à des traumatismes passés, elle pourrait se blesser gravement ou épuiser son corps, ce qui serait un comportement autodestructeur plutôt qu’une démarche de croissance personnelle.

Dans cet article, nous avons abordé plusieurs stratégies pratiques que vous pouvez explorer avec l’aide d’un travailleur social. Il est important de comprendre que les travailleurs sociaux sont spécialisés dans l’accompagnement psychosocial, l’éducation, et l’aide à la gestion des défis quotidiens. Leur rôle est de vous soutenir dans le développement de stratégies concrètes pour améliorer votre bien-être.
Vous pouvez consulter cette page de l’OTSTCFQ, « Découvrir nos professions » pour plus de détails sur la profession de travailleur social.

Quand devrais-je envisager la psychothérapie ?

Lorsque l’exploration de votre vécu devient profondément introspective, touchant des aspects comme les conflits intrapsychiques ou les traumatismes complexes qui nécessitent une exploration approfondie de l’inconscient, cela peut relever de la psychothérapie. Les psychothérapeutes sont formés pour effectuer des interventions thérapeutiques plus complexes, notamment celles qui traitent des troubles mentaux ou émotionnels complexes.
Vous pouvez consulter cette page de l’OPQ pour plus de détails sur la psychothérapie : qu’est-ce que la psychothérapie ? (Ordre des psychologues du Québec).

Sources :

Van der Kolk, B. A. (2014). The Body Keeps the Score: Brain, Mind, and Body in the Healing of Trauma. Viking.

Levine, P. A. (2010). In an Unspoken Voice: How the Body Releases Trauma and Restores Goodness. North Atlantic Books.

Brown, B. (2006). I Thought It Was Just Me (but it isn’t): Making the Journey from “What Will People Think?” to “I Am Enough”. Gotham Books.